« On peut envisager une saison sans recrue » : Jean-Louis Triaud avait annoncé la couleur dès la fin du dernier championnat, en mai. La 5e place, synonyme de la Ligue Europa, à condition de passer le barrage contre l'Étoile Rouge de Belgrade, les 23 et 30 août, n'y a rien changé. Trop peu rémunératrice - 1,3 million d'euros de ticket d'entrée, puis 200 000 euros la victoire, quand la Ligue des champions assure 15 à 20 millions d'euros de revenus -, la 2e Coupe d'Europe a été ciblée comme un réel objectif sportif par les Girondins. Mais, nous a confirmé le président bordelais, hier, « la compétition sera financière » pour son club, cette saison.
Pas de quoi faire rêver les supporteurs, mais le mot d'ordre venu du propriétaire du club, M6, est sans appel : les Girondins doivent se rapprocher « plus que jamais » (Triaud), le plus tôt possible, de l'équilibre financier après deux années de déficit (7 à 8 millions d'euros).
Pour ce faire, ils espéraient alléger leur masse salariale, plombée par des contrats de longue durée signés dans la foulée du titre de champion de France en 2009.
Mais un mercato particulièrement atone jusqu'à présent - il reste ouvert jusqu'au 4 septembre, à minuit - à Bordeaux comme dans la plupart des clubs français limite les possibilités.
L'entraîneur Francis Gillot s'est fait une raison : « C'est sûr qu'avec un ou deux joueurs de plus, ce serait mieux, mais à partir du moment où le discours de départ était clair, cela ne me dérange pas. Je vais tirer le maximum du groupe à ma disposition. »
La 5e place de la saison dernière, au prix d'un final en trombe (6 victoires et 1 nul), était quasi inespérée. Cette saison, les Girondins vont tenter de rééditer la performance avec le même effectif et ses limites.
(sud ouest)