Ca fait aussi partie du bilan, excellent article de so foot
http://www.sofoot.com/le-sud-ouest-est-il-fache-avec-le-football-170259.html
À Bordeaux, le problème est le même. Ces trois dernières années, les Girondins ont perdu 10 000 spectateurs en moyenne. Alors, malaise régional ou malaise footballistique ? Décryptage...
À 200 kilomètres de là, la situation est similaire. Les Bordelais ont eu beau fêter la victoire en Coupe de France sur les bords de la Garonne, ils n'enlèvent pas pour autant l'image d'un stade Chaban-Delmas au public très parsemé le reste de la saison. 19 000 spectateurs en moyenne, et un taux de remplissage de 55,9 % (le 17e de L1), contre 72 % en 2010-2011 et 85 % en 2009-2010, saison post-titre. Avec 10 000 bonhommes de moins dans une enceinte qui peut en accueillir elle aussi 35 000, ça laisse un vide. Et ça soulève une interrogation : le public du Sud-Ouest serait-il fâché avec le football ?
À Bordeaux, le rugby refait parler de lui après un long passage en PRO D2. L'Union Bordeaux Bègles cumule la deuxième meilleure affluence du Top 14 – derrière Toulouse –, et quand elle se déplace à Chaban, c'est pour y faire le plein. Pour autant, d'après Laurent Perpigna, le responsable des Ultramarines, l'argument de la « terre de rugby » ne tient pas la route : « L'UBB et les Girondins sont vraiment deux entités différentes, il n'y a pas de rivalité. L'UBB, ça fait très peu de temps qu'elle est dans l'élite, alors forcément il y a un enthousiasme qui se crée derrière et tant mieux, nous on est les premiers à aller les soutenir. Après, la fidélité à un club, ça se juge sur le long terme, après des années passées au plus haut niveau. » Bordeaux n'est donc pas une ville de rugby, soit. Mais visiblement, ce n'est pas une ville de football non plus... « C'est sûr qu'avec une moyenne d'à peine 20.000 spectateurs, c'est assez décevant, reconnaît Laurent Perpigna. Maintenant, il faut comprendre les gens. Au vu du jeu produit par les Girondins cette année, en championnat notamment, il n'y a pas à crier au scandale. On a vécu des rencontres calamiteuses, mais vraiment horribles, quoi. Les gens n'ont plus forcément envie de se déplacer quand ils voient depuis 2-3 saisons des rencontres aussi laides. Le pire, c'est que ce n'est pas tant les résultats que le niveau de jeu qui énerve. Gagner la Coupe de France, aller en huitièmes de la Ligue Europa... on ne peut pas dire que ça soit une saison noire. »
« Ça ne date pas d'aujourd'hui, il faut démystifier la chose, explique Laurent Perpigna. On aime à le répéter, il y avait peut-être 80 000 personnes pour fêter un titre aux Quinconces, mais on n'était que 15.000 fidèles au stade pour le gagner...