Ce dimanche après-midi à Raon-l’Etape, Bordeaux va établir un record qu’il devrait conserver longtemps. Ce 32e de finale de Coupe de France est en effet, pour les Girondins, leur quatorzième match consécutif disputé à l’extérieur (onze en Coupe de France, trois en coupe de la Ligue). Une série improbable qui a pris naissance dans cette même compétition le 22 janvier 2011, à Angers, et avec une défaite (1-2) au bout. « C’est quand même énorme, note Cédric Carrasso, qui a joué, avant celle de ce dimanche, onze des fameuses treize rencontres. Au début, c’était un parcours chaotique, dans les deux coupes, où on allait arracher des victoires à l’extérieur pour se faire éliminer derrière. »
Une Coupe de France décrochée malgré tout
L’énumération des matches tient autant du football que du Guide du Routard. Les Girondins ont visité Angers donc, puis Saint-Etienne deux fois (3-1 et 1-1), Créteil (2-1), Lyon (3-1), Montpellier (1-0), Châteauroux (2-3), Moulins (1-2), Raon-l’Etape (2-2), Lens (2-3), Troyes (1-2), La Plaine Saint-Denis et le Stade de France pour la finale contre Evian-TG (3-2), Rennes (1-2) et enfin Raon-l’Etape. « C’est vraiment un exploit de gagner le titre en n’ayant joué qu’à l’extérieur, fait remarquer le gardien de but bordelais. Au début, on espérait que ça tourne. Ensuite, on s’est habitués. C’est vrai qu’en demi-finale, on rêvait de jouer à la maison, enfin. Mais non ! »
Le handicap s’est mué en force, au point que les joueurs, après chaque tirage, demandaient simplement "On va où ?", raconte Marc Planus. « On s’y est fait, ça ne nous gêne pas trop, même si c’est plus compliqué de préparer un déplacement, explique Francis Gillot. C’est plus embêtant pour les supporters. » Comme toutes les bonnes choses ont une fin, cette série va se terminer ici, dans les Vosges. En effet, en Coupe de la Ligue, dans dix jours, Bordeaux va enfin recevoir. Et parce que trois ans, ça se fête, le sort a désigné... le Paris Saint-Germain. Logique.
l'équipe
ça j'en suis très fier