Voilà , ca évolue..Ou pas . Allo Grand Stade ?
source sud ouest.fr
"Grand stade de Bordeaux : l'enquête publique, un match entre pro et antiL'enquête publique sur le futur stade s'arrête lundi 16 avril. Sur les registres, les avis sont très tranchés.Le dossier d'enquête publique, à la mairie de Bordeaux (à gauche), ne donne pas vraiment l'impression qu'il s'agit d'un projet phare.Il serait exagéré de dire que les registres de l'enquête publique sur le projet de grand stade ont été pris d'assaut. Les deux cahiers destinés à recevoir les remarques des citoyens à la mairie de Bordeaux étaient loin d'être remplis, hier, à quatre jours de la clôture de l'enquête publique. Ce qui n'est pas une surprise, vu les conditions dans lesquelles on pouvait consulter les informations sur le projet.
Les documents sont empilés dans un carton placé sur une table si petite qu'il ne faut pas compter les étaler tous, ou s'y mettre à plusieurs pour les lire. La table en question est un peu coincée, dans un couloir, derrière une porte, entre un extincteur et une plante verte en pot modèle collectivités locales. Une vraie salle avec un peu plus de place, de vraies tables, du calme, n'aurait pas été du luxe.
En nombre d'années, c'est l'âge de l'antique stade Chaban-Delmas, inauguré pour la Coupe du monde de football en 1938. Sa vétusté est mise en avant pour justifier la construction d'un nouveau stade.
43 500
C'est le nombre de places que comptera le futur stade de Bordeaux-Lac, soit environ 10 000 de plus que le stade Chaban-Delmas. Mais à l'inverse de ce dernier, elles seront toutes couvertes.
Trop technique
On ne dirait vraiment pas qu'il s'agit de l'un des projets phares du maire de Bordeaux. Quant aux documents à proprement parler, la plupart d'entre eux ne sont pas à la portée du premier venu. Trop détaillés, trop techniques, trop volumineux. Le projet est présenté dans deux énormes classeurs et une quinzaine d'annexes, soit des centaines de pages, avec cartes et plans. Concernant ce point, la mairie n'y est pas pour grand-chose : les documents sont conformes à la loi sur les enquêtes publiques, qui n'est pas un modèle d'information simple et claire. Enfin, dernier point, ils émanent tous de la même source : Vinci-Fayat, soit le constructeur du futur stade. Pour une information indépendante et contradictoire, on aurait pu trouver mieux. « Comment une enquête publique peut-elle définir l'impact environnemental d'un projet ? Ne serait-ce pas plutôt la mission d'un bureau d'études, […] de gens compétents et indépendants des parties intéressées ? », note justement un citoyen. Mais là encore, la loi est ainsi faite.
Tout pour ou tout contre
Ces registres, que disent-ils ? Ils expriment la plupart du temps des positions très tranchées. Visiblement, le projet de stade ne suscite pas de réactions tièdes : on aime ou on déteste, on est tout pour ou tout contre.
Les partisans du projet sont nombreux à avoir déposé leur avis dans les registres. « Les risques liés à l'environnement sont très bien maîtrisés », écrit un citoyen, alors qu'un autre vante les mérites du système de récupération des eaux de pluie pour arroser la pelouse. Un autre se félicite de la transformation d'un terrain de marécages nauséabonds en stade moderne, avec « une zone environnementale maîtrisée et complémentaire du parc floral voisin ». De nombreuses observations mettent en avant la nécessité de construire le stade, pour des raisons variées : le rayonnement de la ville, la fierté locale, la vétusté de l'actuel stade Chaban-Delmas, l'intérêt sportif. « En tant que sportif avisé, j'adhère totalement », écrit ainsi un observateur.
Projet inopportun ?
Mais les anti-stade ne sont pas en reste. L'un de leurs arguments favoris porte sur l'utilité de ce projet, alors que la crise frappe et que d'autres investissements seraient peut-être plus utiles. Plusieurs citoyens sont choqués que l'argent public profite aux footballeurs. « Nous ne pouvons pas mettre autant d'argent dans un projet qui ne rapporte rien à la collectivité », écrit l'un. « Je suis un électeur d'Alain Juppé mais en cette période de crise exceptionnelle, l'argent du contribuable serait mieux placé dans des investissements productifs (routes, grand contournement, rocade). Le financement en PPP est très dangereux : si le privé ne peut plus payer, c'est le contribuable qui devra le faire », explique un homme. Un autre critique l'emplacement du futur stade, excentré au bout du quartier de Bordeaux-Lac : « Cela favorisera la voiture, car il n'y aura qu'une ligne de tramway pour repartir du stade, dans une seule direction : le centre-ville. À Chaban-Delmas, on peut repartir dans de nombreuses directions différentes » et avec plusieurs moyens de déplacement. D'autres commentaires parlent de « gaspillage d'argent public » ou de « dépenses pharaoniques ». Bref, entre les pro et les anti, c'est déjà un sacré match."
Bon ca fait de lecture. Un résumé ??? Des propos classiques en somme lors d'une enquête publique?
22 Mars 2015 Sagnol - « Pas grand-chose à dire »