Bon ben je me lance,
j'espère que ça ne fera pas redondance avec le topic "bon ben, qu'est-ce que t'as branlé ce week-end?"
moi ici c'est la chair qui me plairait, votre chair ou pour les plus forts, votre chaire
putain, mais quel putain de livres vous a mis une calotte bombée?
voulez-vous partager ce sentiment avec moi?
je voulais partir sur suite(s) impériale(s) que j'ai adoré ou sur HHhH qui sont 2 immenses bouquins
mais on a du temps et je viens de reparler du heysel alors comment passer à côté du superbe mauvignier, dans la foule
comment ça envoie du steak haché et c'est l'histoire de
mais je suis aussi en train de mater la finale de la CdF
quel putain de joueur ce lissandro, j'hallucine
Ce weekend ou un autre jour, ou tout autre nuit..Je ne lirais rien, n'écouterais surtout rien. Tout ayant déjà été dit , écrit, et comme il le fallait...c'est entre autre pour ca cher camarade Pierre qu'il n'y avait qu'un seul sujet sur les " arts " ...qui se suffisait à lui-même !!!
Alors oui il y a encore quelques voix , voies, qui s'immiscent , fragiles, en cataminie, presque clandestines . Il va le falloir !
Lutter contre, tenter de résister, d'exister face à l'unicité de la pensé, au prêt à penser conquérant ..Un vaste programme pour ceux qui en ont encore la force et surtout la conviction, la faculté..accessoirement le talent ..
La connerie est de retour !!!! et pour des décennies..
Non, pourquoi pas Baba, si il y a des membres émérites parmis nous pour développer ce topic...
Tu évoquais les "Suites impériales" plus haut. C'est interressant ou comme je me le suis laissé dire ( ptêtre par erreur) c'est un "remake" un peu léger, édulcoré, de ses romans précédant à l'ami BEE ?
Excellent site sur la littérature Francaise contemporraine ..Bilan , constat, expressions diverses. Mais tous ou à peu prés arrivent à la même conclusion sur l'appauvrissement affligeant de cette littérature.
Ceci dit quelle en sont les causes ?
Les lecteurs , où se qui en tient lieu, n'en sont-ils pas aussi responsables pour une part.. N'a t-on pas justement cette littérature que l'on mérite !!!
tous sont d'accord sur l’appauvrissement mais tous en lisent (et pas qu'un peu), Kern,
je trouve que la plupart du temps la télé c'est de la merde et ben la plupart du temps je la regarde pas
le truc c'est que nos regards sont biaisés et donc nous blablatons,
qui se souvent des écrivains de merde du 19ème? du 18ème? du 17ème?
personne et bien il en sera de merde
la littérature est sous nos yeux, certes autrement, mais sous nos yeux.
tiens une adaptation réussie d'une nouvelle de Eugène Sue que j'aime beaucoup :
Ou comment conjuguer le verbe Blablater....Pierre. Je, nous ( les lecteurs), eux (les écrivains et plumitifs professionnels en tout genre surtout) blablatent
Alors ?
Mais tu as supprimé tes propos sur Adorno ! Why ? Le marxisme ?
Hommes clés de cette fin de saison en boulet de canon, Cédric Carrasso et Jaroslav Plasil ont tous les deux effectué un tour d’honneur à la fin du match. Certains ont vu les signes de futurs adieux. Marius Trésor sur Gold FM révélait qu’Alain Bauderon s’interrogeait. Peut-être a-t-il des informations à ce sujet.
Un SOIR donc...de week-end. Ou bien ailleurs, devant une fenêtre ? A la plage ? Un jeu, des jeux..Des MOTS !!!
André Breton (1896-1966)
Manifeste du surréalisme (1924)
Aux écoutes d'une « voix intérieure » qui leur dicte Les Champs magnétiques (1919), Breton et Soupault élaborent une poétique radicalement nouvelle, bâtie sur le caractère impérieux et gratuit d'un automatisme verbo-auditif. Revenant, dans son premier Manifeste, sur l'expérience, Breton ne doute pas d'avoir trouvé là la matière première de l'inspiration poétique et il assignera pour tâche au surréalisme l'exploration de l'inconscient, terreau de ce matériau inouï.
Un soir donc, avant de m'endormir, je perçus, nettement articulée au point qu'il était impossible d'y changer un mot, mais distraite cependant du bruit de toute voix, une assez bizarre phrase qui me parvenait sans porter trace des événements auxquels, de l'aveu de ma conscience, je me trouvais mêlé à cet instant-là, phrase qui me parut insistante, phrase oserai-je dire qui cognait à la vitre. J'en pris rapidement notion et me disposais à passer outre quand son caractère organique me retint. En vérité cette phrase m'étonnait; je ne l'ai malheureusement pas retenue jusqu'à ce jour, c'était quelque chose comme : « Il y a un homme coupé en deux par la fenêtre », mais elle ne pouvait souffrir d'équivoque, accompagnée qu'elle était de la faible représentation visuelle d'un homme marchant et tronçonné à mi-hauteur par une fenêtre perpendiculaire à l'axe de son corps. A n'en pas douter il s'agissait du simple redressement dans l'espace d'un homme qui se tient penché à la fenêtre. Mais cette fenêtre ayant suivi le déplacement de l'homme, je me rendis compte que j'avais affaire à une image d'un type assez rare et je n'eus vite d'autre idée que de l'incorporer à mon matériel de construction poétique. Je ne lui eus pas plus tôt accordé ce crédit que d'ailleurs elle fit place à une succession à peine intermittente de phrases qui ne me surprirent guère moins et me laissèrent sous l'impression d'une gratuité, telle que l'empire que j'avais pris jusque-là sur moi-même me parut illusoire et que je ne songeai plus qu'à mettre fin à l'interminable querelle qui a lieu en moi.
Tout occupé que j'étais encore de Freud à cette époque et familiarisé avec ses méthodes d'examen que j'avais eu quelque peu l'occasion de pratiquer sur des malades pendant la guerre, je résolus d'obtenir de moi ce qu'on cherche à obtenir d'eux, soit un monologue de débit aussi rapide que possible, sur lequel l'esprit critique du sujet ne fasse porter aucun jugement, qui ne s'embarrasse, par suite, d'aucune réticence, et qui soit aussi exactement que possible la pensée parlée. Il m'avait paru, et il me paraît encore - la manière dont m'était parvenue la phrase de l'homme coupé en deux en témoignait - que la vitesse de la pensée n'est pas supérieure à celle de la parole, et qu'elle ne défie pas forcément la langue, ni même la plume qui court. [...]
Sur la foi de ces découvertes, un courant d'opinion se dessine enfin, à la faveur duquel l'explorateur humain pourra pousser plus loin ses investigations, autorisé qu'il sera à ne plus seulement tenir compte des réalités sommaires. L'imagination est peut-être sur le point de reprendre ses droits. Si les profondeurs de notre esprit recèlent d'étranges forces capables d'augmenter celles de la surface, ou de lutter victorieusement contre elles, il y a tout intérêt à les capter, à les capter d'abord, pour les soumettre ensuite, s'il y a lieu, au contrôle de notre raison.
Voir :
site magister.com http://www.site-magister.com/surrealis.htm
Et puis encore, comme ca. Comme une envie, un désir...à la dérobée. Violent..SEC..Comme une de li vrance !!!!
Me fout de des considérations politiques véhiculées par l'auteur, d'autant que je ne les partage pas en totalité, mais quel style. Car il faut aussi au delà de l'érudition omniprésente dans ses ouvrages dument commentés et critiqués, quel style !!! Et le style comme le suggérait Celine est indispensable à l'exemplarité de l'oeuvre. NSP ???
Je me souviens notamment d'un de ses romans "l'arc-en ciel de la gravité " !!! Peut-on le conseiller pour autant???
"S'il refuse d'apparaître sur la scène publique, Thomas Pynchon fait néanmoins couler beaucoup d'encre dans la presse et dans les milieux universitaires pour son oeuvre exceptionnelle. Dès son premier roman, 'V.', paru en 1963, Pynchon reçoit les honneurs du prix de la Fondation Faulkner et ne tarde pas à s'imposer comme une figure majeure du postmodernisme. Formé en école d'ingénieur et diplômé en lettres, ancien militaire pour la Navy et rédacteur technique pour la compagnie Boeing, ce penseur brillant intègre dans son oeuvre complexe une érudition aussi bien littéraire que scientifique et technologique. Son univers paranoïaque et son humour absurde, placent au même niveau physique du chaos, lois de l'entropie et musique populaire - le jazz et le rock psychédélique en particulier -, comme en témoignent ses deux romans considérés comme majeurs : 'Vente à la criée du lot 49' (1966) et 'L' Arc-en-ciel de la gravité' (1973). Loin de vivre en ermite désintéressé par les questions sociales et politiques, Pynchon, parfois qualifié d'anarchiste, évoque ces questions dans nombre de ses romans parmi lesquels 'Vineland' qui épingle la répression sous la présidence de Nixon. L'auteur fait également paraître des textes dans la presse, notamment lorsqu'il s'agit de soutenir Salman Rushdie après la fatwa prononcé à son encontre. Au-delà de la part de mythe qui s'instaure autour de sa figure et malgré les réticences de certains qui décrivent son oeuvre comme inaccessible, Thomas Pynchon n'en demeure pas moins l'un des plus grands écrivains contemporains." (evene.fr )
Oui Pierre c'est ce que certains disent...D'autres pour ses derniers romans ( que je n'ai pas lu sans douteeuégardlescritiques) n'y vont pas de mains mortes...disant entre autre qu'il se perd dans des méandres littéraires et culturels à la limite du compréhensible,...
Enfin bref il se laisse lire. Difficilement tout de même !!!
Là c'est plus délicat...Ca peut se discuter..Bien que pour moi il n'en soit rien. Mais mon avis sur ces sujets n'engagent que moi ca va sans dire. Donc ca vaut que dalle...
